L’association nationale pour la santé publique appelle les parlementaires à respecter les principes de l’éthique en santé publique et de la justice sociale dans la nouvelle loi sur l’aide médicale à mourir
OTTAWA (ONTARIO) – le 15 avril 2016 – En raison de la décision de 2015 de la Cour suprême du Canada (Carter c Canada), le gouvernement du Canada a élaboré une loi sur l’aide médicale à mourir. L’Association canadienne de santé publique reconnaît que cette loi offrira des options supplémentaires aux personnes atteintes d’une maladie terminale, mais souligne qu’il faut que leurs décisions soient fondées sur les meilleurs renseignements médicaux disponibles dans chaque cas et sur les préoccupations morales et éthiques de la personne qui demande l’aide et du ou des professionnels de la santé qui dispensent le service.
« Ces considérations respectent les principes de l’éthique en santé publique et de la justice sociale, » dit Ardene Robinson Vollman, présidente du conseil d’administration de l’Association canadienne de santé publique (ACSP) « qui sont les fondements de la pratique en santé publique. »
La loi proposée ne prévoit rien, cependant, en réponse aux enjeux des demandes anticipées, des mineurs matures, ni des personnes atteintes de maladies mentales qui pourraient demander de recevoir l’aide médicale à mourir.
L’Association est préoccupée par ces lacunes et affirme son appui aux propositions contenues dans le rapport du Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir et leur conformité aux considérations suivantes :
- Le droit de la personne au choix personnel de ses soins médicaux;
- L’interprétation des droits de la personne à la lumière des règles de droit et de la pratique éthique;
- La notion selon laquelle l’aide médicale à mourir est un bienfait pour ceux qui en font le choix;
- L’obligation que l’acte ne cause volontairement aucun méfait.
« Il est malheureux que la loi n’inclue pas toutes les recommandations du Comité mixte spécial, dit Ian Culbert, directeur général de l’ACSP, mais nous reconnaissons la complexité de ces enjeux et nous attendons avec intérêt de participer aux consultations des ministres de la Justice et de la Santé sur les meilleurs moyens de les aborder. »