Atteindre l’objectif de la santé pour tous par une réflexion personnelle sur nos attitudes, nos convictions et nos comportements
L’Association canadienne de santé publique (ACSP) applaudit l’administratrice en chef de la santé publique pour la publication de l’édition 2019 du Rapport sur l'état de la santé publique au Canada, Lutte contre la stigmatisation : Vers un système de santé plus inclusif.
Le Canada est en grande partie un pays en bonne santé, mais nous pouvons faire mieux. Le rapport présente quelques aspects où il y a eu des améliorations de la santé et d’autres qui sont préoccupants. Des progrès ont été réalisés par rapport aux facteurs sociaux qui influent sur la santé; il y a eu notamment une hausse des niveaux de diplomation postsecondaire et une baisse de la pauvreté chez les enfants. Les tendances qui inquiètent sont la montée de la rougeole, une maladie évitable par la vaccination; la réapparition d’infections transmissibles sexuellement et par le sang comme la syphilis; l’incidence accrue du vapotage chez les jeunes; et l’alourdissement du bilan de la crise des opioïdes.
Nous aimerions croire que notre système de santé est universellement accessible, solidaire et sûr, mais la conception de nos structures sociales limite souvent l’accès aux services pour une partie non négligeable de la population, ce qui mène à une détérioration de la santé et à des inégalités face à la santé. Ces obstacles résultent d’une stigmatisation et d’une discrimination généralisées.
« La présence diffuse de la stigmatisation et de la discrimination à l’intérieur et à l’extérieur du système de santé fait du Canada un pays où tout le monde n’a pas la possibilité d’avoir une santé optimale, indique le directeur général de l’ACSP, Ian Culbert. Nous qui faisons partie des secteurs de la santé et des services sociaux – comme toute la population d’ailleurs – devrions réfléchir à nos attitudes et à nos convictions personnelles, et les employeurs devraient se pencher sur les systèmes qui renforcent la stigmatisation et la discrimination pour que nous puissions réduire les inégalités en matière de santé dans notre société. »
Le rapport décrit les liens entre la stigmatisation et la détérioration de la santé et propose un cadre d’intervention pour réduire la stigmatisation.
Plus tôt cette année, l’ACSP a lancé Le poids des mots : Pour un langage respectueux en matière de santé sexuelle, de consommation de substances, les ITSS et de sources de stigmatisation intersectionnelles, un guide pratique à l’intention des intervenants de la santé et des services sociaux, qui montre comment choisir un langage réfléchi et inclusif et comment éviter les mots ou les expressions qui excluent des groupes entiers ou qui sont jugés blessants par certaines communautés.
L’énoncé de position de l’ACSP sur le Racisme et santé publique comprend un ensemble de recommandations pour tous les ordres de gouvernement et leurs organismes, ainsi que pour les offices et organismes qui interviennent dans l’éducation, la recherche et la prestation des services sociaux et de santé.