27 janvier 2021 13 h 00
Avec une grande inégalité vient une grande responsabilité : le rôle des dépenses publiques sur la santé de la population en présence de l’évolution des distributions de revenus
Présentateurs :
- Muna Farah
- Daniel Dutton
- Tong Liu
Animateur : Monica Emode
Résumé
Objectifs
Déterminer l’association entre les dépenses sociales et de santé du gouvernement provincial et les conditions de santé de la population du Canada, séparément pour hommes et femmes, et expliquer le role que l’inégalité salariale pourrait jouer dans la modification de cette association.
Méthodes
Nous avons utilisé les données pour neuf provinces canadiennes, de 1981 à 2017. Les conditions de santé et les données démographiques parviennent de Statistiques Canada, les données sur les dépenses provinciales parviennent de comptes publiques provinciaux. Nous avons modélisé le rapport de dépenses social-à-santé (« le rapport ») sur la mortalité potentiellement évitable (MPE), l’espérance de vie (EV), les années de vie potentielles perdues (AVPP), la mortalité d’enfant et l’incidence d’un poids à la naissance faible. Nous interagissons le rapport avec le coefficient de Gini pour permettre la modification d’inégalité salariale.
Résultats
Quand le coefficient de Gini est égal à sa moyenne (0,294), le rapport est associé avec des conditions de santé désirables pour hommes et femmes adultes. Par example, en femmes, une augmentation de 1 % dans le rapport est associé avec une réduction de 0,04 % en MPE, une réduction de 0,05 % en AVPP, et une augmentation de 0,002 % en EV. Quand le coefficient de Gini est 0,02 plus haut que la moyenne, la relation entre le rapport et les résultats est deux fois plus fort que quand le Gini est à sa moyenne, à part la MPE en femmes. Les résultats liés aux nouveau-nés n’ont pas une association statistique significative avec le rapport.
Conclusion
Globalement, les résultats pour hommes et femmes ont des associations semblables avec le rapport. L’inégalité augmente le retour aux dépenses sociales, insinuant que ceux et celles qui profitent le plus de dépenses sociales récoltent plus de bénéfices pendant des périodes de plus grande inégalité.