Célébration de la Journée nationale des peuples autochtones 2024
En cette Journée nationale des peuples autochtones, l'Association canadienne de santé publique (ACSP) célèbre et honore les riches cultures, traditions et contributions des Premières nations, des Inuits et des Métis. Aujourd'hui, nous reconnaissons les histoires profondément enracinées et la résilience durable des communautés autochtones, tout en reconnaissant les défis permanents auxquels elles sont confrontées en raison du racisme systémique.
L'héritage du colonialisme, y compris les effets dévastateurs des pensionnats, des déplacements forcés et des politiques d'assimilation, continue d'influer sur la santé et le bien-être des communautés autochtones. Ces injustices entraînent d'importantes disparités en matière de santé, les populations autochtones présentant des taux plus élevés de maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardiaques et les maladies respiratoires. Les problèmes de santé mentale, notamment la dépression, l'anxiété et les traumatismes, sont également plus fréquents, souvent exacerbés par les effets intergénérationnels de la colonisation.
L'accès aux services de santé reste un problème crucial. De nombreuses communautés autochtones, en particulier celles qui vivent dans des zones rurales et isolées, se heurtent à des obstacles importants pour obtenir des services de santé de qualité. Il s'agit notamment d'un manque d'infrastructures de santé, d'un financement insuffisant et d'une insensibilité culturelle et d'un racisme au sein du système de santé. En juin 2024, 28 communautés des Premières nations font l'objet d'un avis d'ébullition de l'eau à long terme. Les avis d'ébullition de l'eau à long terme affectent ces communautés en raison des maladies d'origine hydrique, du stress constant lié à la gestion de l'eau insalubre, du fardeau financier, des limites à la croissance économique et du bien-être général. L'impossibilité d'accéder à de l'eau propre a des répercussions sur les pratiques culturelles et les cérémonies, ce qui influe sur la cohésion de la communauté et la continuité culturelle.
Malgré ces difficultés, la résilience des Premières nations, des Inuits et des Métis brille de tous ses feux. Les connaissances et les pratiques traditionnelles, qui soutiennent les peuples autochtones depuis des générations, continuent de jouer un rôle essentiel dans la promotion de la santé et du bien-être. Les initiatives communautaires en matière de promotion de la santé, d'éducation et de gestion de l'environnement sont de puissants exemples de la résilience et de l'autodétermination autochtones.
L'ACSP reconnaît que la vérité et la réconciliation sont un processus continu et évolutif, et que chaque interaction entre les peuples autochtones et les non-autochtones est une occasion de faire progresser la vérité et la réconciliation. Nous nous efforçons d'intégrer la vérité et la réconciliation de manière significative dans notre travail et d'entretenir avec les peuples autochtones des relations solides fondées sur le respect mutuel, la confiance et le dialogue. Cela implique d'écouter et d'amplifier les voix autochtones, de respecter leurs systèmes de connaissances et de soutenir leur droit à l'autodétermination. Cela exige également que nous soutenions les actions de plaidoyer des autochtones pour que les gouvernements canadiens s'attaquent aux inégalités en matière de santé en améliorant l'accès à des soins de santé culturellement adaptés et en agissant sur les déterminants sociaux de la santé.
En demandant au Canada de rendre des comptes sur les conséquences du racisme systémique sur la santé publique et en soutenant la résilience et l'autodétermination des communautés autochtones, nous pourrons créer un avenir où tous les peuples autochtones prospéreront dans la santé, la dignité et le respect.