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Canadian Public Health Association

La crise des drogues toxiques au Canada

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LA SANTÉ PUBLIQUE COMPTE

La crise des drogues toxiques au Canada continue de faire des ravages à un rythme alarmant. Depuis 2016, plus de 40 000 personnes au Canada sont décédées d’une surdose liée aux opioïdes. La présence de substances hautement puissantes comme le fentanyl dans l’approvisionnement illégal en drogues a exacerbé la crise, rendant les conditions encore plus imprévisibles et dangereuses pour les personnes qui consomment des drogues. Pour faire face à cette urgence de santé publique, le gouvernement fédéral doit agir avec compassion, en misant sur des solutions fondées sur des données probantes qui visent à sauver des vies et à réduire les méfaits.

Une norme plus élevée

La crise des drogues toxiques est l’une des urgences de santé publique les plus urgentes au Canada. Plus de 38 000 personnes sont décédées d’une intoxication aux opioïdes depuis 2016, et les décès continuent d’augmenter à un rythme alarmant (Gouvernement du Canada, 2025). Cette crise est alimentée par un approvisionnement non réglementé en drogues contaminé par du fentanyl et d’autres substances toxiques, aggravée par la stigmatisation, la criminalisation et un accès inadéquat aux services de réduction des méfaits (Association canadienne de santé publique, 2025).

Il est temps que le Canada fasse mieux.

Pourquoi c’est important

  • Plus de 20 décès par jour : En 2022, en moyenne 20 personnes par jour sont mortes au Canada d’une intoxication aux opioïdes (Gouvernement du Canada, 2025).
  • Les communautés des Premières Nations, inuites et métisses sont touchées de façon disproportionnée : Dans certaines régions, les personnes autochtones sont près de six fois plus susceptibles de subir des préjudices liés aux opioïdes que les personnes non autochtones (First Nations Health Authority, 2024).
  • La réduction des méfaits sauve des vies : Les sites de consommation supervisée permettent de réduire les décès par surdose jusqu’à 50 % dans les communautés où ils sont implantés (BC Centre on Substance Use, 2024).
  • La criminalisation aggrave les résultats en santé : Les pays ayant décriminalisé la possession de drogues, comme le Portugal, ont observé une diminution des décès par surdose, une réduction des taux de transmission du VIH et un meilleur accès aux traitements (Transform Drug Policy Foundation, 2021).

Solutions politiques pour le prochain gouvernement fédéral

  • Accroître les services de réduction des méfaits : Continuer d’augmenter le financement pour les sites de consommation supervisée et les programmes de réduction des méfaits à travers le pays.
  • Améliorer l’accès à un approvisionnement plus sécuritaire : Étendre les programmes de distribution de drogues sécuritaires afin de réduire la dépendance au marché illégal toxique.
  • Soutenir la décriminalisation : Envisager la décriminalisation de la possession de petites quantités de drogues pour réduire la stigmatisation et encourager les gens à chercher de l’aide sans crainte de sanctions pénales.
  • Investir dans des campagnes de santé publique : Renforcer les campagnes nationales de sensibilisation sur les dangers de l’approvisionnement toxique et promouvoir la prévention des surdoses.

Questions aux candidat·e·s

  • Comment votre parti compte-t-il répondre à la crise des drogues toxiques en tant qu’urgence de santé publique?
  • Votre parti s’engage-t-il à décriminaliser la possession de drogues et à investir dans des programmes de réduction des méfaits?
  • Comment votre parti entend-il élargir l’accès à des traitements fondés sur des données probantes pour les troubles liés à l’usage de substances?
  • Quelles mesures votre parti prendra-t-il pour s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé qui contribuent à l’usage problématique de substances?

Ressources