La santé publique appuie l’effort du gouvernement du Canada pour accélérer l’abandon progressif de l’énergie au charbon
OTTAWA (ONTARIO) le 2 septembre 2016 – L’Association canadienne de santé publique (ACSP) applaudit les reportages selon lesquels le gouvernement du Canada s’efforce d’accélérer l’abandon progressif de l’énergie au charbon au Canada.
« Les données scientifiques sur les effets de la pollution au charbon sur la santé sont claires » affirme le directeur général de l’ACSP, Ian Culbert. « La pollution due au charbon est associée à d’innombrable problèmes de santé, dont le cancer, les fausses couches et le mauvais développement du poumon et du cerveau chez les enfants. »
Le charbon émet un mélange toxique de produits chimiques : du dioxyde de soufre, des oxydes d’azote, des matières particulaires 2,5 (de très petites particules chimiques qui peuvent être absorbées dans la circulation sanguine), du mercure, des hydrocarbures polyaromatiques, des benzènes et beaucoup d’autres.
Ses effets les plus directs sont sur les poumons, avec l’aggravation des maladies chroniques comme l’asthme et l’emphysème. Mais les données probantes montrent que c’est le système cardiovasculaire qui subit le plus de dommages; les crises cardiaques, les anomalies du rythme cardiaque, les accidents vasculaires cérébraux et une mortalité importante sont associés aux pics de pollution et à l’exposition à long terme à la pollution due au charbon.
« Nous savons que toutes les provinces veulent ce qu’il y a de mieux pour la santé de leurs citoyens, dit Culbert, mais la Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse comptent encore avoir des centrales qui brûleront ce charbon mortel jusque dans les années 2040. »
« On rapporte que les exploitants des services publics de ces provinces s’opposent à une date limite plus hâtive qui pourrait hausser les prix de l’hydroélectricité, mais ils semblent prêts à accepter les graves dommages à la santé des contribuables que les centrales thermiques au charbon continuent de causer dans leur province respective » dit Culbert.
L’abandon progressif planifié de six centrales thermiques au charbon en Alberta devrait produire des gains pour la santé d’environ 300 millions de dollars par année en raison de la baisse de la pollution de l’air, tout en réduisant de 17 % les émissions de gaz à effet de serre de la province.
En resserrant la réglementation fédérale des centrales thermiques au charbon, le gouvernement du Canada ferait un grand pas vers la création d’un environnement énergétique sain qui protégerait la santé de la population aujourd’hui et stabiliserait le climat à l’avenir.