Les organisations canadiennes soulignent la première journée internationale annuelle de sensibilisation au VPH: Offrez votre amour, pas le VPH
Ce dimanche 4 mars se tient la Première journée internationale annuelle de sensibilisation au VPH, organisée par l'International Papillomavirus Society (IPVS) et ses 80 partenaires mondiaux, incluant l'Association canadienne de santé publique, Sensibilisation VPH et la Fédération des femmes médecins du Canada. L'objectif de la journée est d'inciter à la discussion et de promouvoir un échange mondial d'idées, de connaissances et de documents de recherche sur le virus du papillome humain (VPH) et les maladies associées.
Nous croyons que l'amour est le fondement d'une vie saine et heureuse. Qu'il s'agisse d'amour familial, d'amitié ou d'amour romantique, il est important de protéger ceux qui comptent le plus pour nous. En augmentant la prise de conscience des risques du virus dans le monde entier, nous allons créer un mouvement avec lequel le combattre : « Offrez votre amour, pas le VPH. »
Le virus du papillome humain (VPH) est un virus transmis sexuellement qui est très répandu dans le monde entier. Il y a plus de 200 différents types de VPH, et la plupart des hommes et des femmes actifs sexuellement contracteront au moins un type de VPH génital à un moment de leur vie. Certains types de VPH sont connus pour causer certains cancers tels que les cancers du col de l'utérus, de l'anus ou de l'oropharynx. À l'échelle internationale, le cancer du col de l'utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes, et on estime que 270 000 femmes meurent du cancer du col de l'utérus chaque année. Les hommes aussi peuvent contracter et transmettre un VPH pouvant se développer en cancer. Pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les risques de développer le cancer de l'anus après avoir contracté le VPH sont comparables à un cancer du col de l'utérus chez les femmes infectées par le VPH
Dans les pays développés, il y a plusieurs approches pour la prévention des cancers liés au VPH. L'une d'elles est la vaccination contre le VPH, qui empêche l'infection par le VPH. Quant aux tests de dépistage du VPH et au dépistage du cancer du col de l'utérus, ils sont destinés aux personnes qui ont déjà été exposées au VPH.
Citations
« Au cours des 10 années de disponibilité du vaccin contre le VPH au Canada, quatre provinces ont pu démontrer une diminution du nombre d'infections, de verrues génitales et de lésions précancéreuses du col de l'utérus. Malgré des preuves évidentes que le vaccin contre le VPH est très sécuritaire, une étude récente indique qu'un tiers des jeunes Canadiens n'obtient pas les avantages d'être vaccinés contre le VPH. »
Dr Marc Steben, conseiller médical, unité ITSS, Institut national de santé publique du Québec
« Nous disposons des outils nécessaires pour prévenir le VPH. Actuellement, quatre Canadiens sur cinq seront touchés par ce virus au cours de leur vie; nous pouvons aider à redresser cette situation par une éducation plus poussée. Plutôt que de subir les conséquences de ce virus, soyez proactifs et faites-vous vacciner contre le VPH. »
Teresa Norris, présidente fondatrice, Sensibilisation VPH
« À l'âge de 27 ans, j'ai été diagnostiquée d'un cancer du col de l'utérus. Je n'aurais pas pu alors imaginer toutes les difficultés que j'allais devoir surmonter. Du jour au lendemain, ma vie a été littéralement bouleversée. Toutes les sphères de ma vie ont été affectées, tant physiquement que psychologiquement et financièrement. Aujourd'hui, j'ai 35 ans, et je me considère comme chanceuse d'être encore en vie. Si seulement j'avais été informée de ce virus plus tôt… »
Marie-Elaine Gervais, membre de Sensibilisation VPH
« Quand j'étais petit, le vaccin contre le VPH n'existait pas. S'il avait existé, ma mère, qui était infirmière, m'aurait certainement vacciné, ainsi que mon frère et mes trois sœurs. J'aurais ainsi évité la souffrance du traitement contre le cancer lié au VPH de niveau 4, et le système de soins de santé aurait été épargné du coût considérable du traitement. Il ne devrait pas y avoir de stigmatisation associée aux affections liées au VPH ou au cancer; ça peut arriver à n'importe qui. »
L'Honorable Peter Kent, MP porte-parole de Sensibilisation VPH
« Comme il est excitant de pouvoir avoir un vaccin qui non seulement prévient l'infection, mais réduit aussi considérablement le risque de divers cancers. Au Canada, nous offrons ce vaccin aux garçons et aux filles dans le système scolaire grâce aux programmes financés par le gouvernement. Cependant, il est important de savoir que le risque de maladie n'arrête pas à un certain âge. Nous devons être éduqués, bien informés et proactifs, et prévenir le VPH à tout âge et chez les deux sexes. Parlons de la prévention du cancer, éliminons le VPH! »
Dre Vivien Brown, Chair, Semaine de la prévention du VPH 2018, ancienne présidente, Fédération des femmes médecins du Canada
« Nous voulons offrir d'innombrables choses à nos proches, comme la protection, le confort et la sécurité. Mais nous ne voulons pas leur transmettre quelque chose dont il est difficile de parler : le VPH. Cette journée vise à diffuser de l'information au sujet du virus du papillome humain et des maladies associées aux gens du monde entier, ainsi que les mesures qu'ils peuvent prendre pour se protéger eux-mêmes et leurs proches. »
Dre Silvia de Sanjose, présidente, International Papillomavirus Society