La Journée mondiale du sida donne l’occasion d’examiner et de repenser les efforts collectifs canadiens
À l'occasion de la Journée mondiale du sida le 1er décembre, l’Association canadienne de santé publique invite tous les ordres de gouvernement, les organisations non gouvernementales, les intervenants de la santé et les citoyens à examiner et à repenser les efforts déployés collectivement pour réduire le nombre de nouvelles infections à VIH chaque année, et lever les obstacles—dont la stigmatisation—qui nuisent à la prévention et au dépistage du VIH, et au soutien des personnes touchées.
Selon les chiffres officiels, malgré des années d’investissements et d’efforts consentis dans divers secteurs, le nombre de nouveaux cas d’infection est resté relativement inchangé. « L’Agence de la santé publique du Canada estime qu’il y a eu 2 570 nouveaux cas d’infection par le VIH en 2014. C’est l’équivalent de sept nouveaux cas par jours. Et c’est beaucoup trop » indique Ian Culbert, directeur général de l’Association canadienne de santé publique. « Le statu quo est inacceptable. »
Non seulement les taux de nouvelles infections à VIH sont-ils restés à peu près stables, mais les taux d’autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) ont grimpé en flèche ces dernières années. Entre 2003 et 2012, les cas déclarés de chlamydiose ont augmenté de 57,6 %, les cas de gonorrhée de 38,9 %, et les cas de syphilis infectieuse de 101 %.
« D’après les dernières données, environ 21 % des personnes vivant avec le VIH au Canada ignorent qu’elles sont infectées, dit Ian Culbert. Nous devons tout faire pour lever les obstacles – surtout la stigmatisation et la discrimination – qui empêchent les gens de se prévaloir des services de dépistage et de soutien. »
La stigmatisation est l’un des plus grands défis de la riposte du Canada au VIH et d’autres ITSS; les intervenants de première ligne des services sociaux et de santé ont toujours un rôle décisif à jouer dans la réduction des nouveaux cas d’infection et l’appui aux personnes vivant avec le VIH, en continuant d’aménager des environnements plus accueillants et non stigmatisants.
« Il faut qu’il devienne normal au Canada de se faire offrir le dépistage du VIH et d’autres ITSS et d’avoir des conversations sur la santé sexuelle dans le milieu de la santé, ajoute Ian Culbert. Nous devons aborder les gens dans leur globalité et non pas nous concentrer sur une seule infection ou sur un comportement en particulier. »
Dans le but d’aider les intervenants de première ligne, l’Association canadienne de santé publique a mis au point des ressources qui mettent en évidence les facteurs individuels et organisationnels nécessaires pour bonifier les services, réduire la stigmatisation et, en bout de ligne, améliorer les résultats de santé des personnes vivant avec ou touchées par le VIH et les autres ITSS.
Ressources connexes
- Comment discuter de santé sexuelle, de consommation de substances et d’ITSS : un guide pour les dispensateurs de services, Association canadienne de santé publique, 2017
- Outil d’évaluation organisationnelle des ITSS et de la stigmatisation, Association canadienne de santé publique, 2017
- Réduire la stigmatisation et la discrimination par la protection de la vie privée et de la confidentialité, Association canadienne de santé publique et Réseau juridique canadien VIH/sida, 2017
- On trouve d’autres ressources sur les ITSS et la réduction de la stigmatisation sur le site Web de l’Association canadienne de santé publique.
Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :
Ian Culbert, Directeur général
Association canadienne de santé publique
Téléphone : 613.725.3769 poste 142
iculbert@cpha.ca