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Canadian Public Health Association

Travaillons ensemble pour vaincre les maladies invasives à méningocoques

Lucie Marisa Bucci, Gestionnaire principale, Immunisation Canada
Megan Acton, Gestionnaire des programmes, International Federation on Ageing

En ce 24 avril, Journée Mondiale de la Méningite, la International Federation on Ageing (IFA), en collaboration avec la Confederation of Meningitis Organisations (CoMO) et Immunisation Canada, vous rappelle que les maladies à méningocoques posent un risque pour la santé que nous ne devrions pas prendre. En vieillissant, notre système immunitaire ne fonctionne plus aussi bien qu’avant. Nous sommes plus susceptibles de contracter des maladies infectieuses à une période de la vie où ces maladies peuvent entraîner des complications, des hospitalisations et des changements de notre état de santé, et menacer notre autonomie.

Les vaccins et de bonnes habitudes d’hygiène, comme le lavage des mains à l’eau et au savon, sont essentiels toute la vie pour réduire nos risques de maladies, car il peut y avoir des éclosions de maladies infectieuses dans notre communauté en tout temps. Plusieurs maladies évitables par la vaccination sont encore endémiques au Canada. Les maladies invasives à méningocoques (ou MIM) en font partie. Ce sont des maladies graves causées par cinq groupes de bactéries méningococciques : A, B, C, Y et W-135; leurs taux de prévalence sont faibles, mais elles posent une grave menace à notre santé et bien-être.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des épidémies de MIM surviennent fréquemment, surtout dans les régions du monde où les MIM sont endémiques1. Au Canada, la méningococcie B et la méningococcie C sont les principales causes d’infection2. Par contre, les données de surveillance indiquent que la méningococcie Y est plus fréquente chez les adultes de 65 ans et plus3. En fait, la méningococcie Y représente 50 % des infections à MIM dans cette tranche d'âge et cause de graves complications, comme le choc septique, la pneumonie et la méningite. En général, les résultats sanitaires des MIM chez les personnes âgées sont dévastateurs4. De 10 à 20 % des survivants de MIM éprouvent des effets secondaires bouleversants : incapacités de longue durée, complications neurologiques, pertes auditives, amputations de membres et déficiences motrices/cognitives5. La mort survient dans environ 10 % des cas de MIM6.

Au cours des 20 dernières années toutefois, les programmes de vaccination contre les MIM sont devenus très efficaces. Ils ciblent principalement les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. La protection des personnes âgées constitue un avantage indirect de ces programmes; des signes de réduction de la maladie sont observés avec la diminution des taux de transmission7. Une incertitude subsiste cependant quant à la durabilité de cette immunité chez les personnes âgées. C’est pourquoi la vigilance reste de mise dans les populations adultes encore sous-immunisées et chez les adultes les plus à risque.

Par exemple, les vaccins recommandés à l’échelle nationale au Canada sont axés sur la protection des adultes les plus à risque d’être infectés par les MIM8. Il s’agit des adultes dont la rate n’est plus fonctionnelle ou a été enlevée, qui ont un déficit en complément, en properdine ou en facteur D, qui sont atteints de drépanocytose ou qui sont atteints du VIH, surtout s’il est congénital. Les autres groupes d’adultes à risque élevé sont ceux qui vivent en résidence et ceux qui planifient un voyage à l’étranger dans une région où les taux de MIM endémiques ou de transmission des MIM sont élevés, comme dans la ceinture de la méningite en Afrique subsaharienne, ou un pèlerinage à La Mecque, en Arabie saoudite.

La vaccination est le moyen le plus efficace de réduire le risque de MIM, mais l’accès des adultes aux vaccins peut varier d’une province et d’un territoire à l’autre au Canada. Les vaccins qui ne sont pas sur la liste de vaccination systématique des adultes peuvent être obtenus auprès du personnel soignant, mais ils ne sont pas gratuits. Nous voulons tous faire le bon choix pour préserver notre santé, et il est plus important que jamais de nous faire vacciner contre les MIM. Demandez à votre professionnel de la santé quels sont les vaccins disponibles dans votre région.

« La méningite touche des millions de personnes à chaque année – mais il ne devrait pas aller ainsi. Cette Journée Mondiale de la Méningite, nous pouvons tous jouer un rôle dans les efforts pour vaincre la méningite d’ici à 2030. Même les petits efforts peuvent faire une différence – que ce soit apprendre à reconnaître les signes et symptômes, se renseigner au sujet des options préventatives disponibles, soit se faire vacciner, ou lancer la conversation sur la maladie et ses séquelles. » – Chris Head, président, Confederation of Meningitis Organisations (CoMO). Les MIM sont des maladies dévastatrices, mais ensemble, nous pouvons les vaincre.

Tout le monde peut contribuer à #VaincrelaMéningite. Pour plus de détails, visitez :

  1. Organisation mondiale de la santé (OMS). Méningite à méningocoques. Sur Internet.
  2. Gilca, R., G. Deceuninck, B. Lefebvre, R. Tsang, R. Amini et coll. « The changing epidemiology of meningococcal disease in Quebec, Canada, 1991–2011: potential implications of emergence of new strains », PLoS ONE, vol. 7, no 11 (2012), p. e50659.
  3. Baccarini, C., A. Ternouth et coll. « The changing epidemiology of meningococcal disease in North America 1945-2010 », Human Vaccines & Immunotherapeutics, vol. 9, no 1 (2013), p. 162-171.
  4. Sadarangani, M., D.W. Scheifele, S.A. Halperin, W. Vaudry, N. Le Saux et R. Tsang. « Outcomes of invasive meningococcal disease in adults and children in Canada between 2002 and 2011 : a retrospective cohort study », Clinical Infectious Diseases, vol. 60, no 8 (2015), p. e27-235.
  5. Pace, D., et A.J. Pollard. « Meningococcal disease: clinical presentation and sequelae », Vaccine, vol. 30, suppl. 2 (2012), p. B3-B9.
  6. Nadel, S., et N. Ninis. « Invasive meningococcal diseases in the vaccine era », Frontiers in Pediatrics, vol. 6 (2018), p. 321.
  7. Barrow, R., P. Alarçon, J. Carlos, D.A. Caugant, H. Christensen, R. Debbag et coll. « The Global Meningococcal Initiative: global epidemiology, the impact of vaccines on meningococcal disease and the importance of herd protection », Expert Review of Vaccines, vol. 16, no 4 (2017), p. 313-328.
  8. Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI). Mise à jour sur l’utilisation des vaccins quadrivalents contre le méningocoque au Canada, déclaration du comité consultatif (DCC), avril 2015. Sur Internet.

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